jeudi 5 juin 2008

MESSAGE DU PAPE AUX JEUNES + VERS LES JMJ

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3 commentaires:

LE BLOG DES JMJISTES DU DIOCESE DE GRENOBLE-VIENNE a dit…

Message du Pape aux jeunes
à l'occasion des JMJ de 2008




« Vous allez recevoir une force,
celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous.
Alors vous serez mes témoins » (Ac 1, 8)


Chers jeunes,

1. La XXIIIe Journée Mondiale de la Jeunesse

Je me souviens toujours avec grande joie des différents moments que nous avons passés ensemble à Cologne en août 2005. À la fin de cette inoubliable manifestation de foi et d’enthousiasme, qui demeure gravée en mon esprit et en mon cœur, je vous ai donné rendez-vous pour la prochaine rencontre qui aura lieu à Sydney en 2008.

Ce sera la XXIIIe Journée mondiale de la Jeunesse et elle aura pour thème:

« Vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous.
Alors vous serez mes témoins » (Ac 1, 8).

Le fil conducteur de la préparation spirituelle pour le rendez-vous de Sydney est l’Esprit Saint et la mission.

Si en 2006, nous nous sommes arrêtés pour méditer sur l'Esprit Saint comme Esprit de vérité, en 2007 nous avons cherché à découvrir plus profondément l’Esprit d'amour, pour nous acheminer ensuite vers la Journée mondiale de la Jeunesse de 2008, en réfléchissant sur l’Esprit de force et de témoignage, qui nous donne le courage de vivre l’Évangile et l’audace de le proclamer.

Il est donc fondamental que chacun de vous les jeunes, dans sa communauté et avec ses éducateurs, puisse réfléchir sur le Protagoniste de l’histoire du salut qu’est l'Esprit Saint, ou Esprit de Jésus, pour parvenir aux buts élevés suivants: reconnaître la véritable identité de l'Esprit, d’abord en écoutant la Parole de Dieu dans la Révélation biblique; prendre conscience lucidement de sa présence continue, active, dans la vie de l’Église, en particulier en redécouvrant que l'Esprit Saint se présente comme “âme”, souffle vital de la vie chrétienne, grâce aux sacrements de l’initiation chrétienne – Baptême, Confirmation et Eucharistie; devenir ainsi capable de mûrir une compréhension de Jésus toujours plus approfondie et plus joyeuse, et en même temps de réaliser une mise en pratique efficace de l’Évangile à l’aube du troisième millénaire.

Par ce message, je veux vous offrir une trame de méditation à approfondir durant cette année de préparation qui vous permettra de vérifier la qualité de votre foi dans l'Esprit Saint, de la retrouver si elle est perdue, de la fortifier si elle est affaiblie, de la goûter comme compagnie du Père et du Fils Jésus Christ, précisément grâce à l’action indispensable de l'Esprit Saint. N’oubliez jamais que l’Église, et même l’humanité qui vous entoure et qui vous attend dans l’avenir, compte beaucoup sur vous les jeunes, parce que vous avez en vous le don suprême du Père, l'Esprit de Jésus.

2. La promesse de l'Esprit Saint dans la Bible

L’écoute attentive de la Parole de Dieu en ce qui concerne le mystère et l’œuvre de l'Esprit Saint nous ouvre à de grandes et stimulantes connaissances, qui se résument dans les points suivants.

Peu avant son Ascension, Jésus dit à ses disciples : « Et moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis » (Lc 24, 49). Cela s’est réalisé le jour de la Pentecôte, lorsqu’ils étaient réunis en prière au Cénacle avec la Vierge Marie. L’effusion de l’Esprit Saint sur l’Église naissante fut l’accomplissement d’une promesse de Dieu beaucoup plus ancienne, annoncée et préparée tout au long de l’Ancien Testament.

En effet, dès les premières pages, la Bible évoque l’esprit de Dieu comme un souffle « qui planait au-dessus des eaux » (Gn 1, 2) et précise que Dieu insuffla dans les narines de l’homme un souffle de vie (cf. Gn 2, 7), lui donnant ainsi la vie elle-même. Après le péché originel, l’esprit vivifiant de Dieu se manifestera sous différentes formes dans l’histoire des hommes, suscitant des prophètes pour inciter le peuple élu à revenir vers Dieu et à observer fidèlement ses commandements. Dans la célèbre vision du prophète Ézéchiel, Dieu fait revivre par son esprit le peuple d’Israël, représenté par des « ossements desséchés » (cf. 37, 1-14). Joël prophétise une « effusion de l’esprit » sur tout le peuple, dont nul n’est exclu : « Après cela – écrit l’Auteur sacré –, je répandrai mon esprit sur toute créature... Même sur les serviteurs et sur les servantes je répandrai mon esprit en ces jours-là » (3, 1-2).

À la « plénitude des temps » (cf. Ga 4, 4), l’ange du Seigneur annonce à la Vierge de Nazareth que l’Esprit Saint, «puissance du Très-Haut», descendra sur elle et la prendra sous son ombre. Celui qu’elle enfantera sera donc saint et appelé Fils de Dieu (cf. Lc 1, 35). Selon l’expression du prophète Isaïe, le Messie sera celui sur qui reposera l’Esprit du Seigneur (cf. 11, 1-2; 42, 1). C’est précisément cette prophétie que Jésus reprit au début de son ministère public, dans la synagogue de Nazareth : « L'Esprit du Seigneur – dit-il devant ses auditeurs étonnés – est sur moi, parce que le Seigneur m’a consacré par l'onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu’ils sont libres, et aux aveugles qu’ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération, annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur » (Lc 4, 18-19; cf. Is 61, 1-2). S’adressant aux personnes présentes, il s’appliquera à lui-même ces paroles prophétiques en affirmant : « Cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit » (Lc 4, 21). Et encore, avant sa mort sur la croix, il annoncera à plusieurs reprises à ses disciples la venue de l’Esprit Saint, le “Consolateur”, dont la mission sera de lui rendre témoignage, d’assister les croyants, de les enseigner et de les conduire vers la Vérité tout entière (cf. Jn 14, 16-17. 25-26; 15, 26; 16, 13).

3. La Pentecôte, point de départ de la mission de l’Église

Au soir de sa résurrection, apparaissant à ses disciples, Jésus «répandit sur eux son souffle et il leur dit : « Recevez l'Esprit Saint » (Jn 20, 22). Avec encore plus de force, l'Esprit Saint descendit sur les Apôtres le jour de la Pentecôte : « Soudain, il vint du ciel un bruit pareil à celui d’un violent coup de vent – lit-on dans les Actes des Apôtres – : toute la maison où ils se tenaient en fut remplie. Ils virent apparaître comme une sorte de feu qui se partageait en langues et qui se posa sur chacun d'eux » (2, 2-3).
L’Esprit Saint renouvela intérieurement les Apôtres, les revêtant d’une force qui leur donna l’audace d’annoncer sans peur : « Le Christ est mort et il est ressuscité ! » Libérés de toute peur, ils commencèrent à parler avec assurance (cf. Ac 2, 29; 4, 13; 4, 29. 31). Ces pêcheurs craintifs de Galilée étaient devenus de courageux annonciateurs de l’Évangile. Même leurs ennemis ne comprenaient pas comment « des hommes quelconques et sans instruction » (Ac 4, 13) pouvaient faire preuve d’un tel courage et supporter avec joie les contrariétés, les souffrances et les persécutions. Rien ne pouvait les arrêter. À tous ceux qui cherchaient à les contraindre au silence, ils répondaient : « Quant à nous, il nous est impossible de ne pas dire ce que nous avons vu et entendu » (Ac 4,20). C’est ainsi qu’est née l’Église, qui, depuis le jour de la Pentecôte, n’a cessé de répandre la Bonne Nouvelle « jusqu'aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8).

4. L’Esprit Saint, âme de l’Église et principe de communion

Mais pour comprendre la mission de l’Église, nous devons revenir au Cénacle où les disciples restèrent ensemble (cf. Lc 24, 49), priant avec Marie, la “Mère”, dans l’attente de l’Esprit promis. C’est de cette icône de l’Église naissante que toute communauté chrétienne doit en permanence s’inspirer. La fécondité apostolique et missionnaire n’est pas d’abord le résultat de méthodes et de programmes pastoraux savamment élaborés et “efficaces”, mais le fruit de l’incessante prière communautaire (cf. Paul VI, Exhort. apost. Evangelii nuntiandi, n. 75). En outre, l’efficacité de la mission présuppose que les communautés soient unies, à savoir qu’elles aient « un seul cœur et une seule âme » (Ac 4, 32), et qu’elles soient disposées à témoigner de l’amour et de la joie que l’Esprit Saint répand dans le cœur des fidèles (cf. Ac 2, 42). Le Serviteur de Dieu Jean-Paul II écrivait qu’avant même d'être une action, la mission de l’Église est un témoignage et un rayonnement (cf. Encycl. Redemptoris missio, n. 26). C’est ce qui se passait au début du christianisme, quand les païens, écrit Tertullien, se convertissaient en voyant l’amour qui régnait entre les chrétiens : « Voyez – disent-ils – comme ils s’aiment » (cf. Apologétique, n. 39 § 7).

En concluant ce rapide aperçu sur la Parole de Dieu dans la Bible, je vous invite à remarquer combien l’Esprit Saint est le don le plus grand que Dieu fait à l’homme, et donc le témoignage suprême de son amour pour nous, un amour qui s’exprime concrètement comme un « oui à la vie » que Dieu veut pour chacune de ses créatures. Ce « oui à la vie » prend sa forme la plus accomplie en Jésus de Nazareth et dans sa victoire sur le mal par la rédemption. À ce propos, n’oublions jamais que l’Évangile de Jésus, en raison même de l’Esprit, ne se réduit pas à une simple constatation, mais qu’il veut devenir « bonne nouvelle pour les pauvres, libération pour les prisonniers, retour à la vue pour les aveugles... ». C’est ce qui s’est produit avec vigueur le jour de la Pentecôte, devenant pour l’Église une grâce et un devoir envers le monde, sa mission prioritaire.

Nous sommes les fruits de cette mission de l’Église par l’action de l’Esprit Saint. Nous portons en nous le sceau de l’amour du Père en Jésus Christ qu’est l’Esprit Saint. Ne l’oublions jamais, parce que l’Esprit du Seigneur se souvient toujours de chacun et qu’il veut, en particulier à travers vous les jeunes, susciter dans le monde le vent et le feu d’une nouvelle Pentecôte.

5 L’Esprit Saint, « Maître intérieur »

Chers jeunes, aujourd’hui encore l’Esprit Saint continue donc à agir avec puissance dans l’Église et ses fruits sont abondants dans la mesure où nous sommes disposés à nous ouvrir à sa force rénovatrice. C’est pourquoi il est important que chacun de nous Le connaisse, qu’il entre en relation avec Lui et qu’il se laisse guider par Lui. Mais à ce point, une question surgit naturellement: qui est l’Esprit Saint pour moi? Pour de nombreux chrétiens en effet, Il est encore le «grand inconnu». Voilà pourquoi, en nous préparant à la prochaine Journée mondiale de la Jeunesse, j’ai voulu vous inviter à approfondir votre connaissance personnelle de l’Esprit Saint. Dans la profession de foi, nous proclamons : « Je crois en l’Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie; il procède du Père et du Fils » (Symbole de Nicée-Constantinople). Oui, l’Esprit Saint, esprit d’amour du Père et du Fils, est Source de vie qui nous sanctifie, « puisque l'amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5, 5). Cependant il ne suffit pas de le connaître; il faut L’accueillir comme le guide de nos âmes, comme le « Maître intérieur », qui nous introduit dans le Mystère trinitaire, parce que Lui seul peut nous ouvrir à la foi et nous permettre d’en vivre chaque jour en plénitude. C’est Lui qui nous pousse vers les autres, allumant en nous le feu de l’amour, et qui nous rend missionnaires de la charité de Dieu.

Je sais bien toute l’estime et tout l’amour envers Jésus que vous, les jeunes, vous portez dans votre cœur et combien vous désirez Le rencontrer et parler avec Lui. Rappelez-vous donc que c’est précisément la présence de l’Esprit en nous qui atteste, qui constitue et qui construit notre personne sur la Personne même de Jésus crucifié et ressuscité. Devenons donc familiers de l'Esprit Saint pour l’être aussi de Jésus.

6. Les Sacrements de la Confirmation et de l’Eucharistie

Alors, me direz-vous, comment nous laisser renouveler par l’Esprit Saint et comment grandir dans notre vie spirituelle ? La réponse est, vous le savez, que cela est possible par les Sacrements, car la foi naît et se fortifie grâce aux Sacrements, en particulier ceux de l’initiation chrétienne: le Baptême, la Confirmation et l’Eucharistie, qui sont complémentaires et inséparables (cf. Catéchisme de l’Église Catholique, n. 1285). Cette vérité sur les trois Sacrements qui sont à l’origine de notre être chrétien est sans doute négligée dans la vie de foi de nombreux chrétiens, pour lesquels ce sont des gestes accomplis dans le passé, sans incidence réelle sur le présent, comme des racines sans sève vitale. Il arrive qu’une fois la Confirmation reçue, des jeunes s’éloignent de la vie de foi. Il y a également des jeunes qui ne reçoivent même pas ce sacrement. C’est pourtant par les sacrements du Baptême, de la Confirmation et, de manière continuée, par l’Eucharistie, que l’Esprit Saint nous rend fils du Père, frères de Jésus, membres de son Église, capables de rendre un vrai témoignage envers l’Évangile, de goûter la joie de la foi.

Je vous invite donc à réfléchir sur ce que je vous écris. Il est particulièrement important aujourd’hui de redécouvrir le sacrement de la Confirmation et d’en retrouver la valeur pour notre croissance spirituelle. Que celui qui a reçu les sacrements du Baptême et de la Confirmation se souvienne qu’il est devenu «temple de l’Esprit»: Dieu habite en lui. Qu’il en soit toujours conscient et fasse en sorte que le trésor qui est en lui porte des fruits de sainteté. Que celui qui est baptisé, mais qui n’a pas encore reçu le sacrement de la Confirmation, se prépare à le recevoir en sachant qu’il deviendra ainsi un chrétien « accompli », parce que la Confirmation parfait la grâce baptismale (cf. CCC, nn. 1302-1304).

La Confirmation nous donne une force spéciale pour témoigner de Dieu et pour le glorifier par toute notre vie (cf. Rm 12, 1); elle nous rend intimement conscients de notre appartenance à l’Église, « Corps du Christ », dont nous sommes tous des membres vivants, solidaires les uns des autres (cf. 1 Co 12,12-25). Tout baptisé peut apporter sa contribution à l’édification de l’Église en se laissant guider par l’Esprit, grâce aux charismes qu’Il donne, car «chacun reçoit le don de manifester l’Esprit en vue du bien commun» (1 Co 12, 7). Et quand l’Esprit agit, il apporte dans l’âme ses fruits, qui sont « amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, humilité et maîtrise de soi » (Ga 5, 22). À ceux d’entre vous qui n’ont pas encore reçu le sacrement de la Confirmation, j’adresse une invitation cordiale à se préparer à l’accueillir, en demandant l’aide de leurs prêtres. C’est une occasion de grâce toute particulière que le Seigneur vous offre: ne la laissez pas passer!

Je voudrais encore ajouter une parole sur l’Eucharistie. Pour croître dans la vie chrétienne, il est nécessaire de se nourrir du Corps et du Sang du Christ: en effet, nous sommes baptisés et confirmés en vue de l’Eucharistie (cf. CCC, 1322; Exhort. apost. Sacramentum caritatis, n. 17). « Source et sommet » de la vie ecclésiale, l’Eucharistie est une «Pentecôte perpétuelle», parce que chaque fois que nous célébrons la Messe, nous recevons l’Esprit Saint, qui nous unit plus profondément au Christ et qui nous transforme en Lui. Chers jeunes, si vous participez fréquemment à la célébration eucharistique, si vous prenez un peu de votre temps pour l’adoration du Saint-Sacrement, alors, de la Source de l’amour qu’est l’Eucharistie, vous sera donnée la joyeuse détermination à consacrer votre vie à la suite de l’Évangile. Vous ferez en même temps l’expérience que là où nous ne réussissons pas par nos propres forces, l’Esprit Saint vient nous transformer, nous remplir de sa force et faire de nous des témoins remplis de l’ardeur missionnaire du Christ ressuscité.

7. La nécessité et l’urgence de la mission

Bien des jeunes regardent leur vie avec appréhension et se posent de nombreuses questions sur leur avenir. Et ils se demandent avec préoccupation: comment nous insérer dans un monde marqué par des injustices et des souffrances nombreuses et graves ? Comment réagir face à l’égoïsme et à la violence qui semblent parfois l’emporter ? Comment donner tout son sens à la vie ? Comment faire en sorte que les fruits de l’Esprit que nous avons rappelés précédemment, « amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, humilité et maîtrise de soi » (n. 6), inondent notre monde blessé et fragile, le monde des jeunes en particulier ? À quelles conditions l’Esprit vivifiant de la première création et surtout de la seconde création, ou rédemption, peut-il devenir l’âme nouvelle de l’humanité ? N’oublions pas que plus le don de Dieu est grand – et celui de l’Esprit de Jésus est éminent – plus est grand le besoin du monde de le recevoir et donc grande et passionnante la mission de l’Église d’en donner un témoignage crédible. Et vous les jeunes, par la Journée mondiale de la Jeunesse, d’une certaine façon vous attestez votre volonté de participer à cette mission. À ce propos, il me tient à cœur de vous rappeler, chers amis, quelques vérités de base sur lesquelles méditer. Une fois encore, je vous répète que seul le Christ peut combler les aspirations les plus intimes du cœur de l’homme; Lui seul est capable d’humaniser l’humanité et de la conduire à sa « divinisation ». Par la puissance de son Esprit, Il répand en nous la charité divine qui nous rend capables d’aimer notre prochain et prêts à nous mettre à son service. L’Esprit Saint éclaire, nous révélant le Christ mort et ressuscité; il nous indique la route pour devenir davantage semblables à Lui, à savoir pour être « expression et instrument de l’amour qui émane de lui » (Encycl. Deus caritas est, n. 33). Et celui qui se laisse guider par l’Esprit comprend que se mettre au service de l’Évangile n’est pas une option facultative, parce qu’il perçoit combien il est urgent de transmettre aussi aux autres cette Bonne Nouvelle. Cependant, il convient de le rappeler encore, nous ne pouvons être des témoins du Christ que si nous nous laissons guider par l’Esprit Saint, qui est « l’agent principal de l’évangélisation » (Evangelii nuntiandi, n. 75) et « le protagoniste de la mission » (Redemptoris missio, n. 21). Chers jeunes, comme l’ont rappelé à maintes reprises mes vénérés Prédécesseurs Paul VI et Jean-Paul II, annoncer l’Évangile et témoigner de sa foi est aujourd’hui plus que jamais nécessaire (cf. Redemptoris missio, n. 1). Certains pensent que présenter le précieux trésor de la foi aux personnes qui ne la partagent pas signifie être intolérants à leur égard, mais il n’en est pas ainsi, car proposer le Christ ne signifie pas l’imposer (cf. Evangelii nuntiandi, n. 80). D’ailleurs, cela fait deux mille ans que douze Apôtres ont donné leur vie afin que le Christ soit connu et aimé. Depuis lors, l’Évangile continue à se répandre au cours des siècles grâce à des hommes et à des femmes animés par le même zèle missionnaire. C’est pourquoi, aujourd’hui encore, des disciples du Christ n’épargnent ni leur temps, ni leur énergie pour servir l’Évangile. Il faut que des jeunes se laissent embraser par l’amour de Dieu et qu’ils répondent généreusement à son appel pressant, comme tant de jeunes bienheureux et saints l’ont fait dans le passé, mais aussi à des époques plus récentes. En particulier, je vous assure que l’Esprit de Jésus vous invite aujourd’hui, vous les jeunes, à porter la belle nouvelle de Jésus aux jeunes de votre âge. L’indéniable difficulté des adultes à rejoindre de manière compréhensible et convaincante le monde des jeunes peut être un signe par lequel l’Esprit entend vous pousser, vous les jeunes, à prendre en charge cette tâche. Vous connaissez les idéaux, les langages, ainsi que les blessures, les attentes, et le désir du bien qu’ont les jeunes de votre âge. S’ouvre à vous le vaste monde des affections, du travail, de la formation, de vos souhaits, de la souffrance des jeunes... Que chacun de vous ait le courage de promettre à l’Esprit Saint d’amener un jeune à Jésus Christ, selon le moyen qui lui semble le meilleur, en sachant « rendre compte de l’espérance qui est en lui, avec douceur » (cf. 1 P 3, 15).

Mais pour atteindre ce but, chers amis, soyez saints, soyez missionnaires, parce qu’on ne peut jamais séparer la sainteté de la mission (cf. Redemptoris missio, n. 90). N’ayez pas peur de devenir des saints missionnaires comme saint François-Xavier, qui a parcouru l’Extrême Orient en annonçant la Bonne Nouvelle jusqu’à l’extrémité des ses forces, ou comme sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, qui fut missionnaire sans avoir quitté son Carmel: l’un comme l’autre sont « Patrons des Missions ». Soyez prêts à mettre en jeu votre vie pour illuminer le monde avec la vérité du Christ; pour répondre avec amour à la haine et au mépris de la vie; pour proclamer l’espérance du Christ ressuscité en tout point de la terre.

8. Invoquer une «nouvelle Pentecôte» sur le monde

Chers jeunes, je vous attends nombreux en juillet 2008 à Sydney. Ce sera une occasion providentielle de faire pleinement l’expérience de la puissance de l’Esprit Saint. Venez nombreux, pour être un signe d’espérance et un soutien précieux pour les communautés de l’Église en Australie, qui se préparent à vous accueillir. Pour les jeunes du pays qui nous accueillera, ce sera une opportunité exceptionnelle d’annoncer la beauté et la joie de l’Évangile à une société à bien des égards sécularisée. L’Australie, comme toute l’Océanie, a besoin de redécouvrir ses racines chrétiennes. Dans l’exhortation post-synodale Ecclesia in Oceania, Jean-Paul II écrivait: «Par la puissance du Saint-Esprit, l'Église en Océanie se prépare à une nouvelle évangélisation des peuples qui aujourd'hui ont soif du Christ... La première priorité pour l’Église en Océanie, c'est de procéder à une nouvelle évangélisation» (n. 18).

Je vous invite à consacrer du temps à la prière et à votre formation spirituelle en cette dernière étape du chemin qui nous conduit à la XXIIIe Journée mondiale de la Jeunesse, afin qu’à Sydney, vous puissiez renouveler les promesses de votre Baptême et de votre Confirmation. Ensemble, nous invoquerons l’Esprit Saint, demandant avec confiance à Dieu le don d’une Pentecôte renouvelée pour l’Église et pour l’humanité du troisième millénaire.

Que Marie, réunie en prière au Cénacle avec les Apôtres, vous accompagne durant ces mois et qu’elle obtienne pour tous les jeunes chrétiens une nouvelle effusion de l’Esprit Saint qui embrase vos cœurs. Rappelez-vous que l’Église a confiance en vous! Nous les Pasteurs, nous prions en particulier pour que vous aimiez et fassiez aimer Jésus toujours plus et que vous marchiez à sa suite fidèlement. Dans ces sentiments, je vous bénis tous avec une grande affection.

De Lorenzago, le 20 juillet 2007.

LE BLOG DES JMJISTES DU DIOCESE DE GRENOBLE-VIENNE a dit…

Vers la Journée mondiale de la jeunesse de Sydney

http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_councils/laity/documents/rc_pc_laity_doc_20060828_notiziario-2006_fr.html



L’itinéraire des catéchèses
La publication du message de Benoît XVI aux jeunes du monde entier, le 22 février dernier, a constitué le lancement de la dynamique pastorale de l’itinéraire de préparation vers Sydney. Dans la partie finale de son message, en effet, le Pape écrit: “Nous commencerons un pèlerinage spirituel vers la rencontre mondiale des jeunes qui aura lieu à Sydney en juillet 2008”.
Le choix de présenter par avance les thèmes des trois JMJ a déjà donné des résultats très fructueux, aussi bien dans les trois années de préparation au Grand Jubilé de l’An 2000 que pour les célébrations de Toronto et de Cologne. En publiant les thèmes des trois prochaines années, le Saint-Père nous indique la direction et trace le parcours à suivre, en précisant les étapes principales de l’itinéraire spirituel qui nous conduira jusqu’à la rencontre mondiale prévue à Sydney du 15 au 20 juillet 2008. Les trois thèmes proposés constituent les points de référence de notre cheminement:
2006: “Une lampe sur mes pas, ta parole, une lumière sur ma route” (Ps 118[119], 105).
2007: “Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres” (Jn 13, 34).
2008: “Vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins” (Ac 1, 8).
Dans son premier message que Benoît XVI adresse aux jeunes du monde entier, il écrit: “Nous nous préparerons à ce grand rendez-vous en réfléchissant ensemble sur le thème l’Esprit Saint et la mission, à travers des étapes successives”. L’Esprit Saint sera non seulement le fil conducteur de l’itinéraire spirituel de préparation, mais aussi l’élément dynamique qui unit les trois thèmes. C’est une sorte de “triptyque” à travers lequel le Pape nous invite à redécouvrir et à contempler l’Esprit Saint, troisième Personne de la Sainte Trinité, comme Esprit de vérité, Esprit d’amour, Esprit de force et de témoignage.
Voyons les indications que nous donne le Saint-Père dans son message pour cette première année: “Cette année, notre attention se concentrera sur l’Esprit Saint, Esprit de vérité, qui nous révèle le Christ, le Verbe fait chair, ouvrant le cœur de chacun à la Parole de salut, qui conduit à la Vérité tout entière”. De fait, l’Esprit Saint nous révèle qui est le Christ, il nous permet de le rencontrer personnellement et de le découvrir comme Personne vivante. C’est l’Esprit Saint qui ouvre notre cœur à la Parole de Dieu et nous la fait comprendre en profondeur, au plus intime de nous-mêmes, nous conduisant ainsi à la plénitude de la Vérité.
Les messages que le Saint-Père adressera aux jeunes en 2007 et en 2008 seront essentiels pour nous aider à approfondir notre réflexion sur les deux autres étapes de notre itinéraire pastoral vers la XXIIIème Journée mondiale de la jeunesse; mais dès maintenant nous pouvons reprendre certaines indications que le Saint-Père nous a fournies dans le message de cette année.
Dans celui-ci, le pape Benoît XVI affronte déjà le second panneau du “triptyque”. Il écrit: ““Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres” (13, 34) et nous découvrirons encore plus profondément que l’Esprit Saint est Esprit d’amour, qui infuse en nous la charité divine et nous rend sensibles aux besoins matériels et spirituels de nos frères”. De fait, de même que l’Esprit Saint “éclaire les yeux de notre esprit” (cf. 1, 18) en nous ouvrant à la compréhension des Ecritures, il renouvelle notre regard sur les autres, nous faisant expérimenter la compassion du Christ pour eux, en particulier pour tous ceux qui souffrent. Il nous pousse à aller vers eux, à soulager leur peine, à les réconforter et à les aimer. L’Esprit Saint, qui est Esprit d’amour, vient transformer notre cœur en l’ouvrant aux besoins des autres. C’est lui qui nous pousse à mettre en pratique la Parole de Dieu et à vivre une charité concrète dans les faits.
La troisième et dernière étape préparatoire, qui doit orienter tout l’ensemble de notre cheminement pastoral, constitue aussi le but de notre pèlerinage. Dans son message aux jeunes, le pape Benoît XVI écrit enfin: “Nous parviendrons à la rencontre mondiale de 2008 qui aura pour thème: “Vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins” (Ac 1, 8)”. Ce verset illustre le lien fondamental entre l’Esprit Saint et la mission, qui servira de fil conducteur à tout notre itinéraire de préparation.
La lumière de la vérité et la flamme de la charité que l’Esprit suscite en nos cœurs font croître en nous le désir de salut pour tous les êtres humains et nous prédispose à l’évangélisation. Cette dernière étape du parcours invitera donc les jeunes à s’ouvrir pleinement à l’Esprit Saint, Esprit de force et de témoignage, et à se laisser rénover par la puissance divine, comme les Apôtres à la Pentecôte.
Et, pour répondre à cet appel, il est bon de ré-évoquer l’événement sur lequel se fonde l’histoire de l’Eglise et de la mission. De fait, la promesse que Jésus fit à ses disciples peu avant l’Ascension se réalise à la Pentecôte, quarante jours plus tard, quand les disciples réunis au Cénacle avec la Vierge Marie reçoivent le don de l’Esprit Saint. Profondément rénovés dans tout leur être, les apôtres expérimentent à l’improviste les effets de cette nouvelle force qui, malgré les contradictions et les persécutions, les rend capables d’annoncer la Bonne Nouvelle “jusqu’aux extrémités de la terre” (cf. Ac 1, 8).
Le thème choisi par le pape Benoît XVI pour la JMJ de 2008 tient compte également de la spécificité du contexte de l’Eglise australienne, qui doit affronter aujourd’hui une forte vague de sécularisation, comme l’écrivait Jean-Paul II dans l’exhortation apostolique post-synodale Ecclesia in Oceania du 22 novembre 2001:
“Par la puissance du Saint-Esprit, l’Église en Océanie se prépare à une nouvelle évangélisation des peuples qui aujourd’hui ont soif du Christ […] La première priorité pour l’Eglise en Océanie, c’est de procéder à une nouvelle évangélisation. En un sens, sa mission est simple et claire: proposer une nouvelle fois à la société humaine l’Evangile intégral du salut en Jésus Christ” (cf. n° 18).
En suivant cet itinéraire de préparation aux JMJ de Sydney, proposé par le Pape, les jeunes pourront redécouvrir l’Esprit Saint et s’ouvrir à l’évangélisation. En venant nombreux à Sydney, ils seront un signe d’espérance pour le monde et un soutien important pour les jeunes Australiens qui les accueilleront. En même temps, vos Eglises locales bénéficieront d’un nouvel élan missionnaire.
N’hésitez donc pas à rappeler aux jeunes l’exhortation de Benoît XVI dans son message pour 2006:“Dès maintenant, dans un climat d’écoute permanente de la parole de Dieu, invoquez l’Esprit Saint, Esprit de force et de témoignage, pour qu’il vous rende capables de proclamer sans peur l’Evangile jusqu’aux extrémités de la terre”.

LE BLOG DES JMJISTES DU DIOCESE DE GRENOBLE-VIENNE a dit…

Ce message a été envoyé par : joelle peten (secretariateveque@diocese-grenoble.com)
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ZENIT, le monde vu de Rome
Agence d'information
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JMJ de Sydney : Les saints patrons sont choisis !

Ainsi que les sujets de catéchèses


ROME, Jeudi 24 avril 2008 (ZENIT.org) - La Journée mondiale de la Jeunesse (JMJ) de Sydney, en Australie, en juillet prochain a d'ores ses saints patrons et les sujets des catéchèses. L'agence vaticane Fides fait le point.

L'organisation des JMJ met au point le programme définitif de l'événement qui en juillet prochain attirera l'attention mondiale à Sydney. Le comité organisateur a communiqué les sujets des catéchèses et les extraits de l'Ecriture Sainte pour chaque jour. Comme toujours, les évêques du monde entier conduiront les catéchèses des mercredi 16, jeudi 17 et vendredi 18 juillet dans presque trois cents églises et autres sièges de Sydney.

Le sujet principal des trois jours est « Esprit Saint et Mission » et il sera développé selon les phases suivantes : mercredi 16 juillet, « Appelés à vivre dans l'Esprit Saint », avec la référence biblique : « Si donc nous vivons de l'Esprit, nous marchons également selon l'Esprit. » (Ga 5,25); jeudi 17 juillet, « L'Esprit Saint, âme de l'Eglise », avec la référence biblique : « Et en réalité nous avons tous été baptisés en un seul Esprit pour former un seul corps, et nous nous sommes abreuvés à un seul Esprit » (1 Co 12,13) ; vendredi 18 juillet, « Envoyés dans le monde : l'Esprit Saint agent principal de mission », avec la référence biblique : « Vous aurez la force de l'Esprit Saint qui descendra sur vous et vous serez mes témoins. » (Ac 1,8)

De plus les dix saints et bienheureux nommés « Patrons officiels des Journées Mondiales de la Jeunesse » ont été rendus publics officiellement. Suivant la tradition de chaque JMJ, les dix saints patrons ont été choisis par les organisateurs et approuvés par le Saint-Siège.

Les saints patrons choisis sont : sainte Thérèse de Lisieux, sainte Faustine Kowalska, sainte Maria Goretti, saint Pierre Chanel, le bienheureux Pierre To Rot, la bienheureuse Mary MacKillop, le bienheureux Pier Giorgio Frassati, la bienheureuse Teresa de Calcutta, le serviteur de Dieu Jean-Paul II, Notre-Dame de la Croix du Sud.

« Pour décider des saints patrons nous nous sommes concentrés sur ceux qui pourraient inspirer les jeunes », a déclaré l'évêque Anthony Fisher OP, coordinateur des JMJ. « Non seulement nous avons regardé parmi les saints, mais également parmi ceux qui attendent d'être proclamés saints, les bienheureux et ceux qui ont eu une influence particulière sur l'histoire de l'Australie et de l'Océanie. Nous demandons à chacun de leur apprendre leurs histoires et de comprendre que par l'intermédiaire de l'Esprit du Christ les personnes peuvent réaliser des choses extraordinaires », a déclaré l'évêque, en encourageant les jeunes « à connaître et à prier ensemble nos saints patrons ».

Les saints patrons seront au centre de l'attention durant certains des événements principaux, y compris la veillée à l'Hippodrome de Randwick. Un peintre australien, Richard de Stoop a été chargé de recréer leurs images (scènes biographiques et images sont disponibles en ligne dans la galerie des JMJ www.wyd2008.org/media)

dPour l'occasion les reliques du bienheureux Pier Giorgio Frassati seront apportées en la cathédrale de Sydney : c'est la première fois que son corps quitte Turin, depuis sa mort survenue en 1925, à l'âge de 24 ans. Le bienheureux Pier Giorgio est rappelé pour son activisme social, pour sa nature sportive, pour son sens de l'humour et son esprit généreux. « Son charme, son amour pour le divertissement et sa consécration à Dieu et à l'humanité le rendent un exemple parfait pour les jeunes », a déclaré Mgr Fisher.



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ZF08042404
24-04-2008
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